CONTACT

Si vous souhaitez contacter Adriana Langer à propos de ses livres, vous pouvez envoyer un mail à cette adresse :
langeradriana@yahoo.fr
Adriana se fera un plaisir de lire vos messages et d'y répondre.

mercredi 29 octobre 2014

Le Dr. Langer respire bien, pour l’instant

Le XXIe siècle sera dépressif ou ne le sera pas. Il l'est. Dépression économique et dépression psychique vont de pair en Occident. La deuxième, malgré son success-story d’un marché en milliards de dollars créé dans l'industrie pharmaceutique, n'arrive évidemment pas à freiner la première. Ce serait pourtant drôle si elle y arrivait : la dépression créatrice d'emplois tel un  Ouroboros, le serpent qui mord sa queue, symbole d'autofécondation.
A propos, la drôlerie occupe une place prépondérante dans cette société dépressive. La religion n'étant plus l'opium du peuple il faut bien trouver autre chose : rien qu’en France il y a des dizaines d'humoristes, labellisés TF1 pour ceux qui s'occupent du dit peuple, Canal + pour les cadres Bac+3.

Maladies de l'âme, maladies du corps en tant qu'indices de l'incompétence de dieu? L'humour sans le sacré étant vulgaire, le sacré qui manque d'humour étant une imposture, le recueil Ne respirez pas d'Adriana Langer est précieux. Radiologue à l'institut Curie le jour, écrivain la nuit, elle publie un recueil de nouvelles toutes consacrées à la maladie. Non pas pour "exorciser et guérir par le rire" et autres inepties. Mais pour observer. Observer méthodiquement et transcrire scrupuleusement tout indice sur l'incompétence de l'homme fait sûrement à l'image de dieu.  

Dire que ce recueil est d'une drôlerie inouïe serait le réduire à la manière d'un dossier-promo. Essayez plutôt cette nouvelle où l'amant en train de caresser enfin la poitrine d'une créature de rêve perd son érection quand la tumeur détectée lui rappelle son métier de médecin. Et comment, non pas une série de quiproquo à la manière du théâtre de boulevard mais cette "incompétence à la vie" feront qu'il quittera la scène sans rien dire. Oui, on peut raconter la fin ne serait-ce que d’une parmi les 23 nouvelles de ce recueil magique. Puisque, tenez-vous bien, tenez-vous mieux, tout se termine de la même manière tant que quelqu'un reste vivant pour nous y déposer: au cimetière.

Dionysios Dervis-Bournias

Merci à Dionysios pour ce superbe article à propos du recueil Ne respirez pas d'Adriana Langer.

Vous pouvez retrouver les articles de  Dionysios Dervis-Bournias sur le site du Huffington Post :



 La page de Dionysios sur le site du Huffington Post


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire